jeudi 18 juillet 2013

La douceur de l'inattendu.

Ça a commencé la nuit dernière, quand le chant des moustiques se régalant m'a réveillée. J'étais prête à pester contre la moiteur de la nuit et ma peau qui me démangeait, quand la pluie s'est mise à tomber. Une goutte, deux gouttes, le bruit de la pluie au milieu du silence, et surtout, surtout, la fraicheur venue m'aider à me rendormir.

Puis la matinée passe, il fait un peu nuit mais ça va bien. Recherche d'emplois, de mutation pour l'amoureux, d'une maison pour changer de vie. Un saladier de -vrai- taboulé, puis récupérer le lutin farceur encore un peu endormi.
Partir au centre commercial du bord de mer acheter un cadeau en plein combo mauvais temps/soldes, et se rendre compte que c'était la pire idée du jour. Mais après avoir tourné en rond, trouver une femme adorable qui nous conduit jusqu'à la place qu'elle libère.

Après avoir un peu râlé parce que les boutiques sympas se transforment peu à peu en boutiques d'enseignes trop chères, après avoir trouvé un cadeau dont je ne suis pas sûre mais qu'il me plait d'offrir, après avoir trop dépensé l'argent que je n'ai pas, on est retourné à la voiture. Et là, alors que les voitures s'alignaient et que personne ne pouvait avancer, que je voyais le visage désespéré de la femme dans la voiture de derrière (et ses trois joyeux nains agités), je me suis re-garée.
En prenant mon sac, mon gosse, j'ai décidé qu'il était hors de question qu'on passe une heure à essayer de sortir d'un parking interminable alors que la mer était là, à quelques pas, à nous attendre. La plage vidée par le mauvais temps et l'heure tardive. On a passé une heure à trébucher sur les galets, à marcher dans l'eau. L'enfant s'est mis du sable jusque derrière les oreilles en riant, j'en ai eu jusque dans mes dents et mes sous-vêtements sans savoir comment, et il s'est tortillé pendant que j'essayais, vainement, de le rincer sous la douche. Alors on a mis du sable partout dans la voiture aussi, et ça ressemblait enfin à un vrai été.

Puis on a repris la route, toujours très chargée, mais un peu moins, et pendant qu'il ronflait à l'arrière j'ai continué à profiter du bord de mer, Renan Luce en fond sonore, et un coucher de soleil bleu en face. Ça avait une allure de mois de septembre, et c'était étrangement bon.


mardi 21 mai 2013

L'enfant qui cultivait sa liberté.

Il y a tant à dire sur ce petit morceau de bonhomme. Tant. Mais ce qui me marque le plus, chaque jour qui passe, c'est son autonomie. Sa recherche constante de liberté et son besoin de prendre de la hauteur.

Il a un peu comme des ailes mon petit gars.

Il grimpe, il monte, il escalade.
Quand on se câline il cherche à monter plus haut dans mes bras. Sur le canapé il prend toujours de la hauteur, se pose sur l'accoudoir, en haut des coussins. Parfois il y monte son fauteuil et nous observe du haut de son trône.
Il se perche aussi pour jouer et lire dans sa chambre, sur cette étagère que j'ai couché pour en faire un meuble à sa hauteur.
Il aime l'altitude.
Au parc il gravit le toboggan des grands, à l'envers, jusqu'en haut. Et n'essaies surtout pas de l'aider. Non. L’ascension se fait en toute liberté.

Il veut faire lui, sans aide, sans l'intervention des adultes. Manger, boire, se déshabiller. Prendre les clé en partant, les ranger en rentrant. Ouvrir toutes les portes. Même s'il n'y arrive pas. Allumer et éteindre les lumières. Porter les sacs (!!), en sortir les courses, ranger les bouteilles de lait dans le meuble. Et gare à nous si on veut s'en mêler.
Alors j'apprends la patience, je laisse faire, quitte à refaire ensuite. Je préfère le voir essayer, faire à sa façon, quitte à perdre un peu en efficacité. Il est si fier.


J'aime le voir commencer à débarrasser la table, mettre ses couverts dans mon assiette alors que j'ai à peine commencé mon repas.
J'aime le voir m'emmener nos chaussures le matin quand il veut sortir alors que j'ai les cheveux en vrac et que je ne suis pas encore habillée.
J'aime quand il se rue vers la porte d'entrée pour ouvrir lui aux invités alors que c'est chez les voisins que ça a sonné.

Il me fait rire mon petit gars avec ses ailes qui se déploient.





mardi 26 mars 2013

On fait quoi?

Oui hein, maintenant on fait quoi?
C'est bien beau d'avoir vaguement planté le decors, un peu présenté les personnages...mais ensuite? Par quoi je commence?
Je vous montre des morceaux de notre cabane, je vous parle de mon-fils-cet-etre-merveilleux, ou on se partage quelques recettes? Ou alors je vous parle de la météo...j'hésite...
Bonjour-coucou l'angoisse de la page blanche, comment tu vas?
Bon bref, ça nous avance pas beaucoup tout ça...

jeudi 14 mars 2013

Portrait de famille

Si on doit passer un peu de temps ensemble, autant faire un peu connaissance de suite. Non?! 
Alors qui suis-je? Qui sommes nous?

D'abord il y a mon amoureux, celui qui partage mon quotidien depuis plus de 6 ans. Celui qui me fait rire un peu plus chaque jour, qui me fait rêver, qui me fait avancer, et qui m'exaspère aussi parfois. Je le trouve beau, et en plus il en a une grande! (De barbichette!) Et dans la vie, quand il n'est pas en train de manger tous les gâteaux alors qu'il-est-pas-trop-sucré, il est lutin-livreur pour le père noël à l'année. Voilà. C'est un portrait bien dégoulinant mais c'est comme ça.

Et puis il y a lui. Mon petit bonhomme. Mon farfadet farceur et gourmand. Mon chaton, grimpeur, rieur. Un petit garçon -nooon, un bébé!!!-doux et à première vue très calme... mais méfies-toi de l'eau qui dort!
Il aime les chats (c'est d'ailleurs son premier mot, resté mot unique pendant très longtemps), et les animaux de manière générale. D'ailleurs il ne parle pas des masses (dans notre langue du moins), mais fait très bien le singe et le poisson.
Sa pièce préférée dans la maison, c'est la cuisine : il aime m'aider à touiller, mixer la soupe (enfin, appuyer sur le bouton en même temps que moi. Que les choses soient claires, je ne laisse pas mon fils de 15 mois (15 mois???!!! Déjà???!!!) s'amuser seul avec MON mixeur!), et bien entendu gouter à chaque préparation. Et gare à pas l'oublier sous peine de tirage de pantalon et de regard de petit chat triste. Soit dit en passant, je ne sais absolument pas de qui il tient cette passion pour la cuisine et la bonne bouffe. Absolument pas.
Et comme son père, il me fait rire. Parce qu'il essaie de nous faire des guilis, parce qu'il devient fou dès qu'il voit un chat, ou une banane, parce qu'il s'amuse à nous regarder en battant des cils, juste comme ça pour qu'on réagisse, parce que c'est le seul enfant que je connaisse qui tri une assiette de pâtes/haricots pour ne manger que les haricots. Et pour tant de choses encore.

Et moi. Que dire de moi. 
Je vais avoir 26 ans et je ne sais plus ce que je veux faire plus tard quand je serai grande. Parce qu'un jour, dans une vie qui me semble lointaine, j'ai été libraire, que c'était chouette mais aujourd'hui pour diverses raisons ce n'est plus possible. Mais j'aime toujours autant les métiers du livre. Et un autre jour, quand j'étais petite, je voulais être Maïté (chacun ses idoles!). Et aujourd'hui des fois j'ai envie d'apprendre le métier de chocolatier-confiseur, ou un métier dans l'informatique, des fois je veux retourner vers le livre, et des fois j'ai envie d'ouvrir une Ruche qui dit Oui! ou de partir élever des chèvres heureuses pour faire du fromage de chèvre bio. D'ailleurs peut-être qu'un jour j'irai élever des chèvres, et j'ouvrirai une librairie culinaire avec des ateliers cuisine et un espace pour vendre des chocolats et boire du thé, et une fois par semaine on accueillera une Ruche. Genre.
En attendant je cherche ma voie, et un job, j'essaie d'aider mon fils à grandir sans violence, je cuisine des bons ptits plats tout en mangeant des cochonneries inavouables et "j'oublie" en permanence de ranger le bordel dans la maison. Et tout le monde va bien, dans notre petit appartement qui tente de ressembler à une cabane* cachée derrière les arbres, en plein milieu de la ville.

Voilà.

*En vrai c'est pas vraiment l'esprit cabane chez nous, mais dans mes rêves les plus fous on vivrait dans une petite maison un peu comme celle de Frédéric Lopez dans la parenthèse inattendue, sauf qu'on serait en Provence. Enfin bon, je sais bien qu'Adriana ou Cyril Lignac ne vont pas venir en week-end chez nous, mais Cyril si tu m'entends j'adore le pain perdu moi aussi!!

mercredi 13 mars 2013

Pendant que le loup n'y est pas... (non mais ce premier titre en bois!!)

Tenez, choisissez une branche et installez vous. Essayez d'en choisir une assez confortable avec une vue sympa car tant que vous voulez rester ici, perchés dans l'arbre, vous êtes les bienvenus. Et si vous voulez un thé n'hésitez pas, entrez et servez vous.

Je disais donc : Bienvenus!

J'espère qu'ici il fera bon vivre, aussi bien pour vous que pour moi. On se fera des confidences au coin du feu en mangeant des bonbons ou des gâteaux faits maison, on regardera l'enfant pousser, rire et me rendre un peu chèvre, on parlera de la pluie et du beau temps (mais surtout du beau temps, d'abord parce que je préfère parler des choses positives, et ensuite parce que je vis dans le sud!), et on essaiera le plus possible de protéger notre belle planète et ceux qui y vivent. En bref c'est un peu le petit monde des bisounours mais sans le rose et avec un peu plus de bois.

Allez, installez vous.